14-18 Mars . Mumbai
Des fous...
Mardi - On prend nos sac, quittons l hotel, et partons la fleur au fusil pour l aeroport : il est tot, il fait beau, et ce soir on a les motos !
D abord, il faut eviter les dizaines d agents qui veulent nous 'aider', ensuite trouver le bon bureau pour faire les papiers. A 13h30, on fini par trouver un douanier qui sait faire, et la, surprise on nous demande une certification du 'Carnet de passage' (C est un papier de l ACS qui permet d importer les motos temporairement). C est comme si un policier demande une confirmation de la Blecherette qui prouve que le permis de conduire est correct...
Bref, on doit aller a Automobile Club local (1h30 de taxi), qui demande confirmation a l Automobile Club de Suisse. L astuce c est que l on doit payer 1500Rps (50 CHF) par moto pour ce service. (Une partie retourne surement aux douaniers).
Mercredi - jour ferie. Super, on ne savait pas.
Jeudi - la confirmation de Suisse n est toujours pas la, mais 'exceptionnellement', c est ok, tant que l on paye. Comme je demande un vrai recu avec le detail, le prix baisse bizarrement a 1000Rps par moto. Si on n est pas d accord, il faut attendre demain car le chef est en meeting. Bref, on doit donc payer, le WE approche, et on veut les motos. On est pas content du tout, car jusqu a aujourd hui, on avait paye aucun baskshish du voyage. Il est deja trop tard pour retourner a l aeroport. On retourne donc a l hotel avec nos sacs....
Vendredi - on part de nouveau tout confiant a l aeroport, avec nos sacs. Apres 7 heures de negociations, et de recherche de bureau en Hindi, c est bientot ok, mais on prefere revenir le samedi, car c est trop tard pour commencer a monter les motos (18h). D apres les douaniers, il reste juste 30 minutes de papiers...
Samedi - le taxi essaye de nous arnaquer en nous faisant le coup de la panne. (veridique). Il nous demande beaucoup d argent, et nous dit de continuer avec un rikshaw.(ils ont l air de meche). Si on paye pas, le gars du taxi refuse d ouvrir le coffre ou il y a notre sac. Sev s enerve et crie sur le gars. On arrive a arreter un autre taxi qui a une fiche de prix correcte, que l on montre au premier chauffeur. Du coup, on paye le prix reel, et avec 30min de perdu, on repart vers l aeroport. Ils n aiment vraiment pas si on leur crie dessus.
11h30, on recommence les papiers. 4 heures plus tard, on finit par pouvoir ressortir avec les motos et notre magnifique boite qui a bcp souffert. (Juste une vis cassee sur un top case). Le temps de tout remonter, on va donc faire notre premiere route en Inde de nuit ! On cherche un hotel tout pres.
En conclusions, ils sont hyper lent. La procedure est inutilement compliquee, on a du payer un jour de stockage tellement c etait lent, un transfert d entrepot car les douaniers des 'marchandises' ne savent pas faire, plein d aller-retour en taxi (3h a/r), des nuits d hotel, ecrire des dizaines de fois la meme chose dans plein de formulaires, allers dans 17 bureaux differents (dix sept !!!), (certains dans des zones ou l on avait officiellement pas le droit d aller, et souvent dur a trouver).
Avec ca, ils n ont en fait rien vraiment controle en dehors des paperasses. J ai 'verifie' moi meme les numeros de chassis (trop sale pour le douanier). Et ils n ont meme pas ouvert les boites. Portenawac.
MAIS ON A LES MOTOS !!!!!!
Le point positif, c est que l on a pu passer 4 jours avec des Francais tres chouettes, qui font le tour du monde en Camping car depuis 3 ans et demi avec leurs enfants (
ccarautourdumonde). Leur camping car etait bloqué en mer, et ils etaient dans le meme petrin que nous.
Dimanche 19, Mumbay - Nashik
Premiere route indienne, c est en effet particulier. On comprend qu ils aient besoin d un bon millier de dieux pour les proteger sur la route. Ils depassent tout le temps, meme si il y a une voiture en face. Il faut juste freiner et s ecarter pour les laisser faire. Les accidents arrivent quand en face aussi, ils depassent sans rien voir, et qu ils n arrivent pas a passer a 4 sur la route a 2 voies. (normal).
On se sent donc bien sur nos petites motos, bien etroites, qui nous permettent d eviter ce qui vient sur notre voie. Les animaux sont par contre plus disciplines et traversent rarement la route contrairement a ce que Sev avait connu au Vietnam. C est plus fatiguant qu en NZ ou Argentine, et ici on ne peut pas revasser.
Autre miracle de l Inde, on est passe de pauvre sur des petites motos, a riche sur des grosse cylindree. (La plus grosse ici est une 180cc, ou une Royal Einfield poussive).
Le spectacle du bord de la route est toujours passionnant. (voir les photos).